Aha.
Mardi 22 mai 2012 à 11:00
J'ai failli ne plus écrire, tiens. J'ai vécu mon premier crash. Et ouais. Je sens déjà les mauvaises langues arriver, alors clarifions le truc tout de suite : non je conduisais pas/c'est pas ma voiture/je suis pas responsable.
Expliquons les faits :
Moi et 3 autres joyeux ménestrels (et la petite amie d'un des dits ménestrels) avons décidé d'aller au KFC. Activité fort ludique au demeurant, puisque nous nous sommes rendus compte de l'arnaque de la sauce "2Hot4U" donnée avec les buckets. Joyeux drilles que nous sommes, nous décidâmes de prolonger le repas (et puis de toute façon c'est gratuit) à nous moquer du ménestrel en couple qui a failli cracher du feu lors d'un test d'une hot wing. Plaisanteries en plaisanteries, après que le monsieur de la sécurité nous ai dit "bonsoir la sortie ça sera coté route", nous avons décidé d'un commun accord de partir. Vient le moment des au revoir.
Je parle vraiment de façon trop châtié.
DONC.
Moi + 2 gars dans une voiture, un autre + sa petite amie dans l'autre. Et on part. Arrivés sur l'autoroute, le couple (on va les appeler comme ça hein, ça m'arrangerait) qui est devant accélère. Nous derrière, et perturbés par cette provocation, accélérons à notre tour, jusqu'à 190. Alors forcément, on les dépasse, on prend la sortie vers la ville et au feu on se recroise. On traverse la ville à vitesse normale, le couple repasse devant à l'entrée de la voie rapide, on les suit mais pas trop... On sait quel chemin ils prennent alors on accélère, on sort de la voie rapide, et on les double, dans les 150. Sauf... Sauf qu'ici c'est limité à 70, et le virage arrive. Alors on tourne (bein ouais c'est mieux) et là... On sait pas trop. Après coup on dira que la roue arrière droite a déjanté (au premier sens du terme) ce qui a fait perdre l'adhérence à l'arrière, le réflexe de tout humain étant de freiner, le transfert de masse a pas aidé non plus... (transfert de masse = ce qui fait que quand on freine, l'arrière s’élève et l'avant se couche) le mieux ici aurait été d’accélérer (oui, oui) pour faire partir la voiture tout droit, en braquant-contrebraquant et en dosant l’accélération pour rétablir la trajectoire. Mais c'est arrivé tellement vite qu'on y pense pas... Du coup, on a fait deux jolis têtes à queue, on a tapé d'abord contre le terre plein d'une sortie à proximité, puis contre le rail de sécurité. Dans ma tête, ça a fait plusieurs étapes :
1) Le constat : "On va vite"
2) L'interrogation : "L'arrière décroche pas un peu ?"
3) La suspicion : "On dérape... c'est contrôlé ?"
4) L'incompréhension : "MAIS KESSKISSPASS"
5) La panique : "ON VA TOURNER COMBIEN DE TEMPS MERDE"
6) La perspicacité : "ON VA SE TAPER LE RAIL PRÉPARE TOI AU CHOC"
7) L'effroi : "J'VAIS MOURIR"
Et puis paf, le rail. Le premier choc était coté roue passager de la voiture, le deuxième (et le plus violent) était coté passager à l'arrière. Et le passager à l'arrière, bein... C'était moi. C'en est donc suivi pour ma part un "AAAAH MA JAAAMBE" de la part de votre serviteur, un "putain, ça va ?" du passager, une sortie et un "PUTAIIIIIIIIIN NOOOOOOOOON" du conducteur et d'un choc émotionnel du couple qui nous suivait. Je suis sorti en boitant. J'ai vu les dégâts... Ah oui, quand même. On a été entendu par des manouches (aucun jugement hein, c'est des gens qu'habitent dans des caravanes, leur camp est juste à coté) qui sont venus et ont fait signe aux autres voitures de s’arrêter pour qu'on puisse remettre la notre droite. Sauf que... La direction est cassée. Ah. Chiant. Alors, la roue qui veut pas tourner, on la force à le faire à la main (et ouais, c'est là qu'on reconnait les vrais hommes) et on arrive à remettre la voiture droite. On regarde avec les manouches si y a des trucs qui ont volé et qui pourraient gêner les autres, parce que bon... On va peut être éviter d’être responsables d'un autre accident. On fait 200m pour arriver à la station de lavage, et avec la lumière on arrive à mieux voir les dégâts. Bon, alors : roues coté passager elles sont toutes nazes, surtout l'arrière. On change. La porte ne s'ouvre plus que de l'intérieur et elle a tout plein de "vaguelettes", l'aile coté passager remonte sur le phare, l'aile coté passager arrière est rayée, les pares chocs tiennent à moitié le capot a remonté...
Bon. Ça va revenir cheros. Du coup, on s'occupe du plus important : la direction. On fait un diagnostic (rapide certes) et on essaye de bricoler avec les moyens du bord, et on repart. Eeeet... bein ça a tenu plutôt pas mal. Bon il va pas rouler avec comme avant, mais à 30 ça passait bien. J'dois avouer que même pas 20 minutes après le "J'VAIS MOURIR", déployer autant d’énergie pour réparer ce qu'on a pu, c'est quand même classe.
Bilan perso : j'ai eu 3 bleus : 2 à la rotule, un dans le dos (rectification : j'en ai 5 : 4 à la rotule, un dans le dos). Ça va. On est repassés à l'endroit du crash, le rail est carrément plié... Donc ça va. Alors, peut être que certains auraient pu à ma place gueuler contre le conducteur, lui en vouloir pour je ne sais quelle raison... Bein, moi non. Je connais le lascar et je sais à quel point il se sent responsable, et à quel point il aurait été mal si on aurait eu un truc grave. (plus que des bleus quoi) J'suis comme ça moi. Une fois quand j'étais en Italie y a un enfant qui m'a rentré dedans en vélo et qu'est tombé... Je l'ai aidé à le remettre en selle. J'dois être une sorte d'envoyé de dieu un truc du genre... Enfin bref. Toujours est il que, même si on a vu la mort en face, qu'on lui ai dit "non, ce soir, tu ne passeras PAS" on s'est tous dévoués pour l'aider à réparer sa voiture. Aaaah l'amitié. (bon on l'aide juste pour trouver ce qui va pas et le monter hein, pas payer à sa place, on est en crise quand même)
Cette chose est bien trop longuette.
Après avoir réussi à être rentrés chez nous, j'envoie un SMS à la fille avec qui j'ai eu ce splendide dialogue, là, juste en dessous de cet "article" (oui, il m'arrive parfois de parler au sexe faible), un truc genre "j'viens d'avoir un accident en voiture. la vie me sourit". J'en fais profiter à mes amis de fessebouc, en précisant que j'ai rien, au passage. Il devait être 0h30, alors qu'elle me réponde pas tout de suite me paraissait normal... Et puis, le lendemain, rien. Bon... Le soir, rien non plus. D'accord... Et puis là, 48h après, toujours rien. Elle est venue sur fessebouc entretemps pour féliciter sa nièce (?) de je ne sais quel truc, mais elle m'a pas demandé ce qui a pu se passer. Ça m'attriste, un peu. J'imagine que ça va être comme mon anniversaire qu'elle m'a pas souhaité (ouuuh je pinaille) mais par contre elle, elle a fait un gâteau à un gars qu'est pas venu (ouuuuh je balance)... Alors, Que faire ?
Ah, et aujourd'hui aurait du être les 58 ans de mon père... Bon, bein tant pis.
Vendredi 11 mai 2012 à 8:39
"- tu sais ça fait peut être un moment qu'on s'est pas trop parlé et ba pourtant je t'ai pas totalement oubliée...
- nan mais je m'en fous j'suis sur un truc là et toi tu viens me parler de trucs inintéressants !
- euh... d'accord..."
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