(pour ceux qu'auraient pas compris, et ils sont nombreux, c'est du C#, ça veut dire que "Affection" est différent de "Amour". Le ";" c'est pour finir l'instruction.)
Sinon, ma moman elle m'a dit un truc ma foi très vrai sur moi : il parait que quand j'étais petit, il fallait tout le temps qu'on joue avec moi, sinon je pleurais et tout... Les méthodes ont un peu changé maintenant, mais je pense pas avoir changé sur ça.
Devant tant de salisseurs de mémoire, je me devais d'apporter la Vérité à toute cette histoire. La vraie. Personne n'a été dupe mesdames !
Reprenons.
Devant un début d'année scolaire rempli de calvaires et de supplices, je me devais de retourner chez moi (et puis aussi pour d'autres raisons, en fait). Maiiiis désormais, le trajet Strasbourg - Rouen se fait en correspondance à Paris. Je me dois donc de me retrouver nez à nez avec ces gens jamais content, toujours en train de crier pour je ne sais quoi, que sont nos amis les parigots.
J'annonce donc à Stina, Satine et Pando, qui voulait par ailleurs ne pas venir le matin, (ha AH ! genre "le lundi matin, pour moi, ça veut dire entre minuit et 17h" et tout) que je (re)débarquait pour peu de temps dans la capitale.
Alors, évidemment, la joie s'est emparé de ces bougresses, Stina y voyant un prétexte pour faire des trucs avec mon iPod, Satine en profiterait pour donner le swap à Pando, Pando pour voir Satine et vice versa.
Mais, désillusion.
Alors que je vagabondais à bord du TGV et avec Place 54 dans les oreilles, le gentil monsieur-chauffeur du TGV nous a fait à nous, humbles voyageurs, la déclaration suivante :
"Bon les mecs, j'sais pas si ça vous emmerde mais là j'crois qu'on aura bien 25 minutes de retard, y a un connard sur la ligne il est bien collé là, même avec de l'eau chaude j'arrive pas à le décoller... Quelle connerie d'con j'vous jure !"
Stupeur et effroi.
D'une parce que j'vais avoir 25 minutes de retard au rendez vous, de deux parce que le chauffeur est ma foi fort vulgaire. (bon peut etre que j'ai arrangé le truc à ma sauce mais on s'en fout, humour, gag, etc.)
Alors bon, il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien, celle ci en fait partie, alors je suis bien obligé d'avoir du retard. 14h :je suis à la gare de l'est, j'me précipite à Magenta histoire de choper le RER et aller à saint Lazare. Mais non. En effet, si ma marche aura duré 5 bonnes minutes, le RER lui, n'arrivera que dans une demie heure. Bon, plan B : le BUS ! Eeeeet c'est reparti en arrière, direction gare du nord ou j'arrive à avoir le 26 qui m'emmène à saint Lazare, plus rapidement que le RER. Je crois, d'après mes calculs.
Et BAAAAM ! J'suis à saint Lazare ! Et re-BAAAAAM ! Le Starbucks est en approche, et Satine et Stina sont là. Apa Pando... Déception pour Satine, qui en pleure presque, Stina dit qu'elle en a "rien à branler, j'm'en bas les yeukou moi, keskya".
Stina et Satine ont une façon très parisienne de parler, vraiment.
Alors, on attend Pando, on attend, et elle vient pas. Alors au bout d'un moment on décide d'aller au Starbucks quand même parce que bon euh hein, rester devant comme des glandus c'est pas le top. Eeeeet... Waaah. Le premier Starbucks dans lequel je suis allé était à Atlanta, après il y avait celui de Lyon, mais je me rappelle pas de la taille "tasse de café" comme taille la plus petite... A Atlanta surement pas, à Lyon peut être... Bref, passons. Satine et Stina veulent exploser la vitre pour bouffer une part de gâteau horriblement cher (comme tout le Starbucks en fait) mais, voyant qu'elles n'étaient pas seules, se sont bridées toutes seules comme des grandes et n'ont pas cédé à leurs bas instincts. C'est bien, vous progressez.
Et puis, on sort, on cherche une place qui finalement n'existe pas, alors je décide de me mettre sur un rebord, Satine fait sa mijaurée en balançant des "ouais non mais c'est sale gnagna", enfin bref le truc habituel en somme.
Et toujours pas de Pando.
Satine, qui connaissait l'adresse de ce chainon manquant, nous proposa l'idée d'aller directement chez elle. Moi, ça m'allait. Mais personne ne bougea vraiment du Starbucks. Alors, tel Moïse, tel un homme fort et vigoureux, je décida de me lever, de m'enlever ces chaines qui m'accrochait au rebord du Starbucks et d'imposer ma démarche chaloupée au milieu de la street parisienne. Mon charisme légendaire a fait la suite, les autres saltimbanques m'ont tout de suite suivi. Je suis un leader naturel.
Et donc on marche, on marche dans cette jungle urbaine ou les arbres sont de béton et d'acier, et on arrive chez Pando. Eeeeeet... Les portes ne s'ouvrent qu'avec un pass, qu'on a pas, évidemment. Être stoppé si proche, c'est assez frustrant. Alors on s'est arretés dans la cour intérieure du truc, et il y a eu les photos qu'on a pu voir. (d'ailleurs, sur une des photos où on voit Stina et moi, il faut savoir que juste avant, Stina m'a FRAPPE ! J'ai failli avoir 3 côtes cassées. Failli.)
Et on repart. Ouais parce que train, etc. Adieux déchirants, Satine voulant se mettre sur les rails pour éviter que je parte, Stina qui chiale comme si on avait assassiné sa mère devant ses yeux, et je m'en vais sans un regard derrière moi. Et maintenant... J'ai retrouvé mon chaaaaaaaaaaaat !
Je peux plus dormir. Ouais, ça va faire 3 nuits de suite que laura s'accapare de mes reves désormais. Mes reves ont toujours été très brefs, des sortes de flashs pour les rares fois ou je m'en rappellais, alors 3 fois en une semaine ça commence à faire pas mal pour moi... Alors encore, si c'était des reves cools où on serait là en train de courir en chantonant dans les champs de blé ok, mais là, non. Là, ça fait 3 nuitées où j'me réveille avec de l'angoisse dans la tete et/ou tout plein d'autres questions. Récapitulons:
Premier rêve : On est dans une rue, bien que tout cela reste très flou, et elle est en face de moi, et on parle. Et puis, à un moment, elle commence à me dire des trucs pas très gentils, dira t'on. Alors je lui demande pourquoi elle est comme ça d'un coup, et en fait je parle dans le vide, elle continue son flot de méchancetés.
Et là c'est le genre de trucs où on se lève angoissé. Et si c'était prémonitoire, et blabla... C'est le genre de reves qui paraissent tellements vrais qu'on jurerait qu'ils se sont passés. J'ai du mettre 5 bonnes secondes à faire la part entre le réel et l'imaginaire.
Deuxième reve : J'suis chez elle, elle m'attend dans sa chambrée, et on parle. Arrive son petit ami, et donc, grrr. Eux deux parlent entre eux, moi je fais plus grand chose... Et puis sa mère nous appelle pour manger. Alors on descend, on se met à table et en fait, le gars qu'est avec laura se met à coté de moi et il fait une taille du genre 2 fois moi et il me colle, ce qui fait que tout ce que j'arrive à voir au mieux, c'est son épaule. On s'assoit sur une sorte de banc, et là, le gars se met à me parler en quelque sorte, et insiste vaaaaachement sur moi. Le reste n'existe plus dans ma vision, tout ce que j'vois c'est une épaule qui me pousse en disant "hé mais c'est toi ! c'est toi le pote à laura nan ?", et moi qui pense trèèèès fort "MAIS LACHE MOI BORDEL !". Et j'me retrouve au bout du bout du banc, assis à moitié, et paf réveil.
Troisième reve : Ba là en fait j'vois laura et son petit ami s'embrasser. Vision d'horreur pour certains, de joie pour d'autres, moi j''entrais dans la première catégorie. La suite étant laura seule dans un décor tout blanc. (?)
Alors, forcément, fallait bien trouver une parade, et j'ai trouvé : j'ai pas encore dormi. Ça vaudra ce que ça vaudra...
C'est pas comme si c'était la première fois, après tout.
"Vide", qui résume assez bien les moments que je vis. L'euphorie aura duré... Une semaine, wouuuh.
Je suis fatigué de vouloir etre gentil tout le temps, par obligation, et de se faire cracher à la face en retour. En gros.
Plus je parle, plus je me rend compte qu'en fait je me parle à moi meme (Ou à ma chaise, mais je doute que ce soit une personne). Plus je parle, plus je me rend compte que je suis tout seul finalement.
Je sais pas trop ce qui se passe en ce moment. Quand j'étais à Lyon, j'étais face à une bonne quinzaine d'inconnus et, meme si ça me rebutait quelque peu (j'me disais : "ceux qui me connaissent vont me laisser dans mon coin et aller voir leurs amis, leurs VRAIS amis) et en fait, non. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi (l'instinct de survie, sans doute) mais je m'en suis pas mal sorti, je pense. A tel point que j'arrivais meme à parler simplement à des gens qui m'étaient complétement inconnus 2h avant. Wow. Et meme que j'me suis fait une potesse là bas. Enfin, un peu.
Samedi-dimanche, c'était les 30 ans à ma soeur/mon beau frère. Y avait évidemment des gens de ma famille, des gens qui ne le sont pas (des "pièces rapportées" comme dirait ma maman) et des amis à eux. J'suis pas du genre à parler beaucoup, meme avec ma famille, mais là, pareil, j'ai pas arreté. Le pire, c'est qu'apparrement les gens de ma famille aimaient ! Enfin c'est de ma famiolle donc forcément ils sont peut etre pas très objectifs... Mais bref. Toujours est il qu'avant je leur parlais pas ou peu, et plus maintenant.
Et meme que, en arrivant dans la salle, y avait ma nièce qui courait en rond au milieu, alors j'me suis mis sur sa trajectoire et je me suis accroupi pour arriver à sa hauteur, elle s'est arretée, m'a regardé et m'a tendu ses petits bras. C'est pas tromeugnon ? Elle m'a fait la meme chose en partant aussi... Elle me kiffe.
Et et et et meme qu'au dernier mail échangé avec Laura, j'ai balancé un ":)".
Sinon, pour l'inconnue du TGV, j'ai peut etre une piste... Mais faut que j'lui balance un message sur Facebook. C'est pas que ça me fasse chier, mais un peu quand meme. Je sais pas trop quoi dire et surtout comment commencer. Mais bon. Je pense que ce sera passager, vu que j'vais surement me dire dans quelques instants que "t'façon meme si c'est elle et que ça lui plait pas trop, je la reverrais jamais donc... J'ai pas grand chose à y perdre" (ce qui commence deja à envahir mon esprit, en fait).
Ecoutez, laissez la police faire son travail, dès que nous aurons de plus amples informations vous en serez les premiers informés.
Bref. Moi, ça va bien. Pour combien de temps encore ?