Aha.

Lundi 16 août 2010 à 1:50

(Ceci est la suite de ça :http://jacklepirate.cowblog.fr/poum-3025122.html, donc si vous lisez ça sans l'avoir lu, vous allez peut être pas tout comprendre... Mais qu'importe.)



Voilà. Je marche en retenant mes larmes sur la route du Polygone (règle numéro 1 : ne jamais pleurer en public), je rentre dans ma voiture, je pose ma tête contre le volant et... Je pleure. Un peu. Pas trop, des gens du parking commencent à me voir et à se demander (enfin, je crois) ce que j'ai.
Alors je pars chez moi.

Ce qu'il y a de bizarre quand on conduit, c'est que ça aide à faire oublier. On est peut être un peu moins concentré sur sa conduite (j'y reviendrais) mais on fait autre chose...

Mais là, non. C'est beaucoup trop vivace pour que ça s'estompe en... quoi, 10 minutes de conduite ?

Je rentre chez moi, donc. Je monte les marches avec l'air le plus triste que vous ayez jamais vu. Une fois chez moi, je craque. Je m'allonge (enfin même pas, je me laisse tomber plutôt) sur mon lit, et je pleure. (on passera les détails, je tiens à ma dignité oh !)

Et puis, j'envoie un SMS à une potesse (qui a un prénom de lessive, alors appelons la Calgon.) Un truc un peu inquiétant, du genre "C'est la plus mauvaise journée de toute ma vie", le genre qui vous fait demander ce qui se passe quand on le reçoit.

Et je reste chez moi, sur mon lit. Pendant 4 ou 5 jours j'ai pas mangé, l'envie ne me venait pas... Je faisais que boire, parfois.

Une fois je suis allé à Auchan (ça me prend 5 minutes initialement) et j'étais tellement ailleurs que j'ai grillé un feu sur un carrefour. D'autres voitures passaient, elles ont freinés bien avant que je passe... Tant pis, ma mort, ça sera pas cette fois ci.

Et j'écrivais des SMS assez "pas très sympas" à Laura, des trucs comme "je te déteste" ou "tu m'as tué à l'intérieur" ce genre de trucs très jouasses...
Alors, c'est vrai qu'avec le recul que j'ai un peu maintenant, j'aurais peut être pas du lui dire ça. Je lui ai peut etre fait du mal à l'intérieur... On dira, "elle aussi", mais je sais pas si j'devais réagir comme ça... Je m'en veux quelque part, et je me demande si j'ai pas causé ce qui arrive maintenant...

Je lui ai proposé qu'on se revoie, qu'on en discute en "face à face", mais je suis d'accord que parler avec quelqu'un qui nous aime pas ou plus c'est peut être pas très intéressant... Et je savais pas si j'pouvais la revoir après si peu de temps. Alors on l'a pas fait, à mon grand regret... J'aurais aimé. J'aurais eu du mal, mais j'aurais aimé. C'est assez contradictoire en fait.

Et puis, dans ces moments là (enfin surtout quand on sait pas), on a un vieil instinct de masochiste qui revient.

J'suis allé sur Facebook. (insérer ici une musique kifaipeur)

Alors, on va me dire que Facebook en soi c'est pas si tragique, sauf... Quand on y découvre pour la première fois la tête, les gouts, la classe et le nom de celui qui partage désormais la vie de votre "bien aimée". Là, on range les trompettes, on se tait et on observe. "Qu'est ce qu'il a de plus que moi ?" se demanda votre serviteur. Et... Je sais pas. J'vais pas me jeter des fleurs c'est pas trop le genre de la maison, mais honnêtement, je pensais lui "correspondre". On pensait plus ou moins de la même façon, je crois. Enfin c'est ce que je pense. Alors après, forcément, on a pas tout en commun et on est pas d'accord sur tout, mais tant mieux, non ?
Et donc j'me suis mis à ne pas aimer ce gars.
Surtout quand j'ai rajouté 2-3 amis à elle, qu'on les voit ensembles et tout...
Étudiants d'epitech depuis 3 ans et qui vont partir en Chine, je vous déteste. Touuuus !

Et puis, on doit mentir à tout le monde aussi... Ma mère, passant son appel hebdomadaire "ça va ?" "ouioui..." Des amis "proches" sur lesquels il faut faire comme si il s'était rien passé (même si je leur ai dit après, mais d'une façon trèèès... légère, on dira). C'est très chiant et très douloureux.

Je détestais le monde d'ailleurs à ce moment là. Et moi du coup. Quoiqu'aujourd'hui aussi, mais par intermittence.

Tout ce dont j'avais envie, c'était de mourir, là, dans ma résidence. C'était pratique comme solution : mes fenêtres étant fermées, personne ne m'aurait vu, le suicide parfait !

Mais, malheureusement et comme vous le constatez, je ne l'ai pas fait.

C'est tout ce que j'ai à dire à propos de ça.

Espace tendresse/crachat sur voie publique

J'surkiffe/c'est de la merde, réagissons !

Par pandorarts le Lundi 16 août 2010 à 1:56
Non pas malheureusement, plus tard tu écriras:
en fait, heureusement que je ne l'avais pas fait, sinon je ne les aurais/l'aurais pas rencontré(e)(s).
Par joystickrose le Lundi 16 août 2010 à 1:59
Je comprends, je sais ce que c'est, moi j'ai eu de la chance, quand tout est tombé, il y avait quelqu'un, quelqu'un qui fut, ma béquille, celle sur laquelle j'ai pu me reposer, me consoler, celle que j'ai envoyé balader, celle que j'ai blessée, mais ce n'était pas n'importe qu'elle béquille, celle là, elle est tombée amoureuse de moi, j'ai pas su trop quoi faire, je pensais à l'autre, qu'on épie, qu'on voudrai voir, et même si ça fait mal, mais bon, ma béquille je suis finalement tombée amoureuse d'elle alors... J'ai eu de la chance. Et j'ai un conseil : trouve-toi une béquille, il le faut. Pas forcément une comme la mienne, mais il t'en faut une, pour pas sombrer (ou alors, choisi un canne à pêche, mais je sais pas si c'est du genre bavard ses trucs là !)
Par Nem0 le Lundi 16 août 2010 à 12:02
Je connais cette situation ou il faut taire son malheur pour faire bonne figure...

Et tu veux que tu te dise ce qu'il a de plus que toi? Il a une année d'avance. Elle l'a connu avant toi... Voilà tout.
Peut être que s'il n'avait pas été là, tu serais dans ses bras aujourd'hui... Mais peut être pas aussi.



Merci, d'avoir écrit la suite que j'attendais tant (k)
Par larmes.au.ventre le Lundi 16 août 2010 à 20:01
Essaie pas de te suicider. Après on finit en HP. C'est beaucoup moins drôle. Je parle en connaissance de cause...
Par Aphrodite le Mercredi 18 août 2010 à 9:57
Tes amis ont raison... Il a une année d'avance par rapport à toi ...
Néanmoins, moi qui suis une rêveuse, je me dis que tout n'est pas forcément perdu !
Espère encore...
Par pandorarts le Jeudi 19 août 2010 à 7:28
Mais il y a un risque à trop espérer...
Et là, je conseille plutôt de passer à autre chose, même si c'est plus simple à dire qu'à faire, c'est ce qu'il y a de mieux dans ton
Par pandorarts le Jeudi 19 août 2010 à 7:29
cas Grégory.
Allez, j'en suis sûre; tu finiras par t'en sortir, même s'il faut beaucoup de temps pour ça!
En attendant, on est là nous si y'a besoin.
Tu m'as dit adieu avant te coucher et je n'aime pas qu'on me dise adieu comme ça alors s'il te plait ne recommence plus :)
A bientôt.
Par Satine le Jeudi 16 septembre 2010 à 9:18
waouh. tu es extrême. Et, égocentriquement, j'aime ça. C'est fou ce que je me reconnais dans ce que tu viens d'écrire.

et encore du Joel Barrish, de pleurer sur son volant. Every's gotta learn sometimes.
Par http://www.intermediass.fr le Mercredi 3 juin 2015 à 10:02
Tout ce dont j'avais envie, c'était de mourir, là, dans ma résidence. C'était pratique comme solution : mes fenêtres étant fermées, personne ne m'aurait vu, le suicide parfait !
Par http://www.multirenov.fr le Lundi 11 juillet 2016 à 10:30
Je n'aime pas qu'on me réponde que par l'indifférence. (enfin non, je supporte pas serait plus approprié)

Je n'aime pas me sentir toujours le "garçon bizarre" dans les classes/fêtes/trucs en groupe.
 

J'surkiffe/c'est de la merde, réagissons !









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